Un chaton, un texto et un amphi... (pv Chun wu Zun)

Aki fit craquer ses doigts un à un, tandis qu'elle déposa son sac sur le sol. Elle leva ses yeux vers les branches de l'arbre, là où provenait les miaulements d'un chaton qu'elle ne faisait qu'apercevoir. Dix minutes qu'elle tentait de le faire descendre, mais apparemment le petit animal était coincer, et elle n'avait pas d'autre choix que de grimper pour aller le chercher.
Souriant tandis qu'elle évaluait le trajet qu'elle avait à effectuer, elle en profita pour retirer aussi sa veste, encore heureux qu'elle était habillée pour aller s'entraîner au maniement du Katana, un jean bleu nuit, déchirée au niveau des genoux qui lui laissait toute la liberté de mouvement qu'elle voulait et une chemise noir légèrement entrouverte à cause du soleil tapant. Elle remonta les manches et commença à grimper le long de l'arbre, habitué à se genre d'exercice, elle monta souplement le long du tronc et rejoignit rapidement le chaton apeuré qui miaulait à plein poumon. Elle eut un grand sourire en voyant la boule de poils blanche toute tremblante.
Elle l'attrapa doucement, tout en se stabilisant pour éviter de chuter.

« Viens là toi »

Aussi aisément qu'elle était grimper, elle redescendit avec le petite animale dans l'une de ses mains. Une fois au sol, elle se laissa glisser contre le tronc et examina le chaton... Il était dans un piteux état, son poil était sale, il était tout maigre et efflanqué. Il y avait longtemps qu'il n'avait pas du voir un soupçon de nourriture, malgré les cris qu'il ne cessait de lancer, les gargouillements de son ventre se faisaient entendre. Elle le caressa doucement, du bout des doigts tout en réfléchissant. Où pourrait elle trouver de quoi le nourrir ? Le faîte qu'il soit totalement interdit d'avoir des animaux au sein de la fac, ne lui effleurait même pas l'esprit.
Avant tout elle allait aller au réfectoire, vu l'heure la salle devrait être vide, elle pourrait sûrement y trouver quelques choses à lui donner, ni une ni deux, la belle rattrapa son sac, enveloppa le chaton avec précaution dans sa veste et partit voir ce qu'elle allait trouver dans le réfectoire.

A cet heure si, tous les couloirs étaient vides, tous élèves normaux étant en cours, et Aki ? Elle faisait comme à son habitude, elle séchait comme à son habitude. Vraiment de bien étonnant quand on connaissait la belle.
Comme elle s'y attendait, le réfectoire était vide. Elle se glissa furtivement dans les cuisines et fouilla furtivement un peu partout, jusqu'à ce qu'elle tombe sur ce qu'elle voulait, c'est à dire quelques morceaux de pains qu'elle trempa dans un peu d'eau, c'était tout ce qu'elle avait pour le moment, par la même occasion elle récupéra une petite soucoupe vide, elle partit avec le tout et repris son chemin en direction... De où d'ailleurs ? La belle devait trouver un endroit vide de monde, et où elle pourrait s'entraîner... Le gymnase était occupée, le dojo pris par les dancers, les salles de classe complètes... Bingo, elle irait dans l'amphithéâtre, il devait être vide et là, elle pourrait faire ce qu'elle voulait. L'estrade était bien assez grande pour qu'elle puisse se mouvoir à son aise, et là, elle serait tranquille pour nourrir le chaton.

Demi tour, et la voilà partit. Un sourire naquit sur ses fines lèvres, la grande salle était belle et bien vide, elle descendit les marches et monta sur l'estrade, libérant le chaton qui avait fini par somnoler. Elle le pris dans ses mains et lui donna le pain trempé du bout des doigts.
Le chaton se jeta dessus et engloutit jusqu'à la dernière miette. Satisfaite, elle le reposa sur sa veste et le laissa se reposer. Elle avait d'autre chose à faire. Toujours avec son habituel petit sourire elle attrapa son katana et se leva. Elle leva son arme, mais la rabaissa immédiatement, son téléphone sonna et résonna dans tout l'amphi vide.
Elle faillit s'étouffer de surprise en lisant le texto qu'on venait de lui envoyer et surtout l'expéditeur de ce message... Son beau père. La belle sera le portable dans la paume de sa main, avant de le balancer dans la salle. Elle le regarda s'écraser sur le sol, sans pour autant qu'il ne se brise. Elle resta planté là, fixant son portable...
L'instant d'après un sourire étira ses lèvres.

Tsss, ça n'en vaut pas la peine.

Wu Zun descendit de sa voiture, il va verrouilla ensuite et alla vers les portes d’entrée de l’université avec son sac à la main. Il était partit un bon moment en croyant qu’il devait retourner à Taiwan. Mais en fait, après de longues négociations avec ses parents, il avait réussi à les persuader de rester en Corée. Pour ses études. Mais pour cela il avait du inventer un pur mensonge : Il avait une copine. Enfin, il était censé en avoir une. Le voilà dans un gros pétrin car ses parents réclamaient de la rencontrer. Même s’il était un des Playboys Student, Wu Zun n’était pas le genre de mec à demander à une fille d’être sa petite amie et connaissant ses propres parents à la perfection, il savait bien qu’ils désireraient la revoir souvent. Et une fausse petite amie n’accepterait pas. En plus rien n’était avantageux pour lui. Il faisait partie des membres les plus discrets du groupe. Peu de gens le connaissaient, seuls les Playboys connaissaient l’existence de Wu Zun, peut être aussi celles qu’il draguait… Ce qui se faisait de plus en plus rare. Il perdait l’esprit Playboy ? Oui, un peu. Mais Wu Zun préférait regarder les gens sans qu’ils le connaissent. Tout savoir des autres alors qu’eux ne connaissent même pas son existence La discrétion était l’un des points forts du taiwanais…

Il arriva dans sa chambre et posa ses bagages avant de sortir. Il avait un peu besoin de voir sa partie préférée de l’université : l’amphithéâtre. Il marcha en direction de cette pièce sans regarder les gens autours de lui et sans même porter attention à eux. Belle solution pour ne pas trop de faire remarquer. L’idée qu’il puisse s’allonger sur l’amphithéâtre le réjouissait déjà. Cela lui permettait d’oublier certaines choses… De ne plus réfléchir à quoi que ce soit. D’ailleurs, en ce moment il se cassait vraiment la tête. Il devait trouver une petite amie, amis en ce moment, il avait envie d’une relation stable… Avec quelqu’un qu’il aimerait vraiment… Mais souvent c’est qu’on ne voulait pas longtemps de lui ou alors qu’il ne se sentait pas bien avec sa partenaire… Cela confirmait sa vision des choses : L’amour est éphémère…

Il arriva enfin dans le grand amphithéâtre, mais il n’était pas seul, discrètement, comme toujours, il alla s’asseoir au fond de la salle et regarda cette fille danser en maniant son katana… Il la regardait avec admiration tout ce qu’il savait faire, lui, c’était juste de la boxe et rien d’autre. Elle était gracieuse et semblait ne faire qu’un avec son arme… Partenaire ? Il la regardait jusqu’à ce qu’elle s’arrête au son d’un portable qui sonnait, Wu Zun regarda si c’était le sien mais son, c’était celui de la jeune fille… Elle décrocha et une fraction de secondes plus tard elle envoya son portable contre les chaises… Vers Wu Zun. Elle se disait quelque chose pour elle-même alors que le portable fonçait dangereusement vers Wu Zun qui se le reçut en pleine tête. Bien sur, il évita de crier et tomba seulement entre les chaises par terre. Mais décidément cela faisait mal… Il se tenait le front et ne put s’empêcher de crier de douleur…

Argh… !

Aki sentait un sentiment de colère remonter, sa main droite se serra à s'en faire pâlir les phalanges, sur son katana, elle se forçait à retrouver un rythme de respiration normale, tentant, du mieux qu'elle pouvait de refouler sa rage muette. Une seule et unique personne en ce monde était capable de provoquer un tel comportement chez elle, son beau père. Et c'est justement de lui qu'émanait ce texto... Le message était tout ce qu'il y a de plus clair: '' Reviens tout de suite à la maison, ton fiancé s'impatiente, ne m'oblige pas à venir te chercher''. Il n'y avait pas à dire, son beau père ne perdait pas à de temps en parole inutile.
Son fiancé... Aki avait pourtant été clair, jamais elle n'épouserait un homme qu'on n'avait choisi pour elle, et surtout pas pour concilier une alliance entre la société de con beau père et celle du père de l'individu avec qui elle était censée s'unir, c'était hors de question, et elle le lui avait bien fait comprendre en quittant du jour au lendemain le Japon pour partir en étudier en Corée, et ceux sans les prévenir, elle c'était contenté de laisser une lettre, et c'est tout.

Pourquoi la recontacter maintenant ? Cela faisait maintenant plusieurs mois qu'elle était ici, et elle n'avait eut aucune nouvelle, ni de sa mère ni de cet horrible personnage qu'on voulait lui faire appeler père... Cela méritait quelques petites investigations, mais par où commencer ? Simple, se renseigner sur les finances actuelles de la société que gérait son beau père, puis sur... Elle stoppa net toutes pensées, et ceux dés qu'elle entendit un cri de douleurs. Elle fixa immédiatement son regard atypique vers la source de ce bruit, elle qui se croyait seule.
Elle posa son arme sur le sol, et après un dernier regard à la boule de poil blanche qui venait de s'endormir, elle sauta souplement de l'estrade pour savoir qui avait eut le malheurs de recevoir son portable qu'elle avait lancer avec une grande rage. Malgré les pensées quelques peu sombre qui l'habitaient, la belle affichait un sourire amusé sur ses lèvres, elle avait tellement l'habitude de jouer la comédie...

Elle monta rapidement les marches qui la séparaient du malheureux, elle se sentait quelque peu coupable... En même temps le pauvre manquais de chance, parmi tout l'espace qu'il y avait dans l'amphi c'était sur lui que le portable avait atterri. Elle arriva enfin à l'endroit où se trouvait le jeune homme, la surprise ainsi que le choc, l'avaient fait tomber de sa chaise.
Elle lui offrit sa main en aide, pour qu'il puisse se relever. Un sourire désolée s'afficha sur ses lèvres.

« Je suis vraiment désolée... Je ne savais pas que tu étais là. »

Le seul sentiment percevable dans sa voix était sa sincérité, on avait du mal à penser que quelques minutes plus tôt, elle lançait son portable presque bouillonnante de rage.
Sans une once de gêne, elle le détailla, chose assez surprenante pour la belle, elle ne savait même pas à qui elle avait à faire, pour une demoiselle comme Aki, qui connaissait tous ce qu'il y avait à savoir, qui était extrêmement doué pour récolter information sur information, cela était assez surprenant. Bon, elle ne pouvait pas non plus se vanter de connaître chaque étudiants, mais elle savait un peu tout sur tout le monde.
Qu'a cela ne tienne, elle allait bientôt savoir à qui elle avait à faire.

« Fubuki Aki, encore désolé. »

Présentation brève, mais elle n'aimait pas s'attarder sur ce chose là.

Wu Zun avait tellement mal qu'il se tenait le front. Recevoir un portable a deux centimètres de l’œil faisait souffrir à coup sur ! Il se releva et vit la jeune femme qui avait voulu sa mort devant lui. Tout ce qu’il avait voulu faire à ce moment là c’était de prendre ses jambes a son cou pour courir hors de cet amphithéâtre. Ce n’était pas vraiment le moment de rencontrer quelqu’un… D’ailleurs :

Je suis vraiment désolée... Je ne savais pas que tu étais là.

Le taiwanais releva la tête et la regarda bien curieusement… Il se redressa et enleva sa main même si son œil avait un peu de mal à s’ouvrir complètement… Il la trouvait quoi que un peu mignonne… Non, rectification… Bien plus que mignonne… Elle était… Sublime… Wu Zun qui comptait faire lui faire tout un plat… Maintenant qu’il l’avait près de lui… Il ne pensait plus du tout à ça…

Fubuki Aki, encore désolé.

Wu Zun la regardait… Son cœur battait étrangement vite… Et cette Fubuki Aki semblait avoir une lumière tout autour d’elle… Elle ressemblait à un… A un ange… Il essaya de contrôler ses battements de cœur en vain…

Chou… Heu… Chun Wu Zun… Dan.. Playboys Student… Deuxième année...

Il bégayait un peu mais n’arrivait pas à décoller son regard d’Aki... Ce n’était pas vraiment le moment pour faire une rencontre et surtout… De tomber amoureux… Comment cela ? Wu Zun qui ne croyait pas en l’amour sentait son cœur battre bizarrement… Il avait toujours dit que l’amour était éphémère et que cela n’existait pas… Mais Pourquoi donc ressentait-il ce sentiment aussi étrange ? Il devait trouver une fiancée, avant que ces parents s’aperçoivent que tout ce qu’il leur avait raconté était faux. Il reprit ses esprits, du moins essayait, et dit à Fubuki Aki :

Je ne t’ai jamais vu ici… Tu es nouvelle ?

Wu Zun ne l’avait jamais vu… Lui qui regardait tout le monde de loin en toute discrétion. Il ne connaissait pas tous les potins de l’université mais en connaissait quand même une bonne partie… Mais elle, il ne l’avait jamais vu, même pas au tournant d’un des couloirs… Il trouvait ça dommage… Ils auraient pu apprendre a se connaître depuis longtemps… mais Peut être était-elle arrivée durant son absence ? Oui, sûrement…

Si tu te demandes… Je ne suis pas comme les autres Playboys… Je pense que je m’en défait..

Le taiwanais baissa la tête un moment puis le releva… Pour regarder Aki dans les yeux puis sourire…

Chou... eu....Chun Wu Zun... Dans Playboys Student... Deuxième année

La belle lui lança un sourire, soit il était gênée, soit le coup à la tête qu'il avait reçut lui avait fait un peu perdre la tête. Elle se sentait coupable, il était blesser par sa faute, la prochaine fois, elle ferais plus attention en lançant son portable dans un amphi, ou mieux encore, elle ne jetterais plus rien, ça évitera de blesser le premier malchanceux...

Je ne t'es jamais vu ici, tu es nouvelle ?

Aki laissa échapper un doux rire.

Soit tu ne fait attention à rien, soit tu as été absent pas mal de temps.

Bon, il est vrai que la demoiselle n'avait pas la réputation des Leaders, mai en temps que nouvelle rédactrice en chez, très fouineuse, du journal le plus lu, on commençait à parler d'elle dans les couloirs. Jugeant qu'elle n'avait pas répondu à la question de son interlocuteur, la belle se repris et poursuivit.

Non, je suis arrivée, il y a déjà quelques mois dejà.

Le temps avait filer si vite, elle avait réellement l'impression que c'était hier qu'elle quittait le Japon pour venir ici en Corée, bon, il faut dire aussi que pas grand chose lui manquais la bas. Et elle s'amusait bien ici, ce n'était pas les distractions qui manquaient. Et puis tout ce passait bien ici, du moins jusqu'à ce fichu sms qui venait contrarier ses projets.

Si tu te demandes... Je ne suis pas comme les autres Playboys... Je pense que je m'en défait.

La Belle regarda le dénommée Wu Zun pendant quelques secondes, il venait de la sortir de ses pensées avec cette phrase... Il était étrange qu'il se justifie ainsi, elle ne lui avait rien dit, ni même rien reprocher, elle se moquais éperdument que ce soit un Playboys... Elle l'observa encore plusieurs instants, avant que son attention se porte là où le portable l'avait touché... Elle fronça les sourcils...

Attend, ne bouges pas.

A nouveau elle lui sourit avant de descendre rapidement les escaliers de l'amphi, aussi rapidement que cela était possible sans se casser quelque chose, se dirigeant vers son sac, elle y sortit une bouteille et un mouchoir en tissu qu'elle embiba d'eau, elle remonta ensuite vers Wu Zun, après avoir jeté un petit coup d'oeil sur la petit boule de poil blanche qui dormait encore dans sa veste.

Tu permet ?

Sans attendre la réponse à sa question elle se rapprocha et posa doucement le mouchoir sur la blessure qu'elle avait causer.
Elle n'avait aucune envie qu'il se retrouve défiguré, même pour quelques jours par sa faute. Encore heureux qu'elle avait l'habitude de soigner ce genre de coup, comment ? Simple, elle ne comptait plus le nombre de fois où elle c'était cogner en s'entraînant, elle avait bien du apprendre à s'occuper d'elle toute seule, c'était devenue une expert pour soigner ce genre de maux.

Ça ne te fais pas trop mal ?

Demanda telle inquiète. Quelle idiote elle avait fait, ce n'est pas cet innocent qu'elle aurait du assommer avec son portable, mais son fichu beau père, qu'elle aurait aimer qu'il soit juste en face d'elle pour qu'elle puisse le... Ouh là on se calme, on arrête de tuer imaginairement son beau père qui se trouve à l'abri au Japon et on continue à soigner avec précaution cet étrange interlocuteur.

» /Chun Wu Zun\